Le jardin des plantes et sa ménagerie
Le jardin des Plantes est un parc et un jardin botanique ouvert au public (où l’on trouve aussi une ménagerie et des galeries d’exposition scientifiques), situé dans le 5e arrondissement de Paris, entre la mosquée de Paris, le campus de Jussieu, la gare d’Austerlitz et la Seine. Il fait partie du Muséum national d’histoire naturelle et est, à ce titre, un campus. Placé sous l’intendance de Buffon jusqu’en 1788, il s’étend sur une superficie de 23,5 hectares.
La ménagerie
La ménagerie est le second plus ancien parc zoologique du monde. Elle fut créée en 1793 à l’initiative de Bernardin de Saint-Pierre, par le transfert des animaux de la ménagerie royale de Versailles et les ménageries privées et foraines. Lors de la commune de Paris, les animaux furent mangés par les Parisiens assiégés.
jardin des plantes
Au cours de son histoire, elle a présenté d’innombrables espèces animales, dont la première girafe présentée en France (1827), des éléphants, des ours bruns et blancs, des phoques.
Beaucoup de constructions, parfois sophistiquées pour l’époque, ont été édifiées à cet effet au XIXe et au début du XXe siècle, succédant aux enclos et cages sommaires du début : rotonde, fosses aux ours, singeries, fauveries, maisons des rapaces et des reptiles, faisanderies. La plus vaste d’entre elles est sans doute la grande volière édifiée en 1888 par Alphonse Milne-Edwards pour l’Exposition universelle de 18898 et toujours utilisée.
Au milieu du XXe siècle, la ménagerie est entrée dans une période de déclin, éclipsée par des parcs zoologiques plus modernes (zoo de Vincennes, parc de Thoiry), puis contestée par les mouvements anti-zoos, alors que pratiquement aucune rénovation ne pouvait être entreprise, faute de moyens (c’était aussi l’époque où la Grande galerie de Zoologie, aujourd’hui de l’Évolution, a dû fermer parce qu’il pleuvait à travers sa verrière). Les animaux vivaient dans des installations généralement mal entretenues, souvent dégradées et exiguës.
C’est à partir des années 1980 qu’une politique de réhabilitation de la ménagerie a été mise en place, avec plusieurs rénovations successives (Volières à Rapaces, Rotonde, Maison des Reptiles, etc.), et une nette préférence accordée à la présentation d’espèces de petite et moyenne taille, généralement peu connues et/ou menacées d’extinction.
Les plus grandes espèces (éléphant, girafe, lion, tigre, gorille, chimpanzé, ours, loup, zèbre, hippopotame, rhinocéros), qui ne vivaient pas correctement dans les installations de petite taille qu’on ne pouvait pas agrandir au centre de Paris, ont progressivement quitté la ménagerie dans les années 1970 à 2000.
Actuellement, elle héberge 1 100 animaux, mammifères, reptiles et oiseaux, sur 5,5 hectares. Elle s’est spécialisée dans plusieurs groupes d’animaux : chez les mammifères, le cheval de Przewalski, l’orang-outan, plusieurs espèces de caprins (chèvre des montagnes rocheuses, takin, bharal, bouquetin d’Éthiopie), des petits carnivores, des rongeurs et des cercopithèques ; chez les oiseaux, les vautours et les rapaces nocturnes sont bien représentés, de même que les faisans et certains échassiers (spatules, ibis, grues, agamis et le très rare kagou huppé) ; de nombreux « reptiles » (dont des tortues géantes de plus de 100 ans), des batraciens et des insectes sont élevés dans la maison des reptiles et le vivarium (construit par souscription grâce à René Jeannel).
Lien: ménagerie du parc (source Wikipédia)